Le ragondin ou Myocastor coypus
Le ragondin est un rongeur de belle taille que l’on retrouve au niveau des cours d’eau. Nuisible, il est assez destructeur et sa présence doit être maîtrisée.
La morphologie du ragondin
Le ragondin ou Myocastor coypus est un rongeur qui mesure de 40 à 60 cm. Au corps, on ajoute une queue de 30 à 40 cm. Il peut peser entre 4 et 10 kg. Il arbore un pelage foncé à brun roux, plus clair sur le ventre et sur les pattes. Son menton ainsi que l’extrémité de son museau sont blancs. Sa queue est cylindrique et écailleuse. Ce gros rat compte 4 grandes incisives de couleur orange. S’il fait penser au castor, il s’en distingue au niveau de la queue, ce dernier étant reconnaissable à sa forme plate.
Le ragondin sur le plan biologique
Le ragondin vit à la fois en Amérique du Sud et dans l’ouest de la France. C’est tout simplement le plus gros rongeur d’Europe. On le retrouve sur les berges des cours d’eau et des lacs. Ce grand nageur aime traverser les rivières et creuser des terriers sur les berges. Ses terriers sont profonds, il y vit seul ou en famille. Le ragondin est une proie de l’homme, il est chassé pour sa chair qui permet d’en faire du pâté.
Quelle alimentation pour ce rongeur ?
Plutôt végétarien, le ragondin se nourrit de ce que lui offre la nature dans son milieu. Il mange ainsi des plantes aquatiques, des racines, des herbes, des écorces de jeunes arbres. Si des parcelles sont cultivées à proximité de son habitat, il peut se déplacer pour manger des céréales à l’image du maïs ou du blé.
La reproduction du Myocastor coypus
Le risque d’infestation au niveau des berges est important car le ragondin est très fertile. Il faut compter entre 2 à 3 portées par an à raison de 5 à 7 petits par portée.
Ragondin : quels dégâts cause-t-il ?
Le ragondin est capable de dégrader l’environnement en creusant de vastes terriers. Il fragilise les berges et peut détruire de nombreux nids d’oiseaux. De plus, il est porteur de maladies, peut contaminer son environnement, et notamment l’eau des rivières, mais aussi les cultures. Dans le cadre de la présence d’ouvrages hydrauliques, ceux-ci peuvent être fragilisés si l’on dénombre une grande quantité de ragondins à proximité. Enfin, il déstabilise l’écosystème aquatique puisqu’il consomme beaucoup de plantes qui ont un intérêt pour la qualité de l’eau et sa faune. Contrôler sa prolifération s’impose naturellement.
Comment contrôler le ragondin ?
Le ragondin n’a pas de prédateurs naturels, il peut donc se reproduire et évoluer en toute liberté. En France, la lutte contre le ragondin est réglementée selon l’arrêté du 6 avril 2007 et l’utilisation de produits chimiques est interdite. Cela étant, en fonction des départements, le ragondin peut être inscrit sur la liste des animaux susceptibles d’être nuisibles. Dans ce cas, une lutte collective peut être décidée par arrêté préfectoral qui définit les modalités de surveillance et les programmes de lutte en veillant à respecter les règles en vigueur.